Physiologie
de la vache

Au pâturage

Les vaches n'ont pas besoin de beaucoup de sommeil. Elles dorment en moyenne 4 heures par jour. En fonction de leurs besoins énergétiques, les vaches au pâturage passent de 6 à 10 heures à brouter. Le reste du temps, elles restent couchées à ruminer ou rentrent en interaction avec leurs congénères.

Consommation de nourriture et d’eau

Consommation d'eau d'une vache

Au printemps, une vache de 700kg peut manger jusqu’à 75 kilogrammes de végétaux par jour. Son besoin réel est de 40 kilogrammes de matière sèche par jour. La teneur en eau des végétaux consommés influencera la quantité ingérée par la vache.

Plus l’herbe sera sèche, donc pauvre en eau, moins la vache en mangera pour atteindre une quantité de matière sèche proche de 40 kilogrammes. Plus l'herbe sera riche en eau, et plus la vache aura besoin d'en absorber, pour apporter les nutriments nécessaires à son organisme, jusqu'à 75kg si nécessaire.

En hiver, une vache nourrie à l’ensilage de maïs en mangera en moyenne 60 kilogrammes par jour.

Le besoin en eau d’une vache est de 60 à 120 litres d'eau par jour, il lui faut environ 30 secondes pour boire entre 10 et 20 litres d'eau. Le volume d'eau dépendra également de la teneur en eau de ses aliments. Plus l'herbe sera riche en eau, moins elle aura besoin de boire, et vice versa. Ce volume dépend aussi de la météo. Il est évident qu'en pleine chaleur estivale, il lui faudra boire beaucoup plus d'eau qu'en automne. Olivier se doit d’être vigilant sur ce point, il doit contrôler très régulièrement le niveau des abreuvoirs, sur l’alpage où, hormis à la source, l’eau ne coule pas de manière naturelle.

L’estomac des ruminants

La vache est un ruminant

La vache est un mammifère ruminant, doté d’un estomac comportant 4 compartiments (système digestif polygastrique), il est capable de digérer la cellulose par fermentation. Quand la vache broute de l’herbe, elle l’avale rapidement en la mélangeant avec de la salive et la stocke dans sa panse (le rumen), l’herbe ingérée y subit une première fermentation. Les bactéries de la panse produisent, à partir de la cellulose et de l’amidon de l’herbe, du méthane et des acides gras volatils, qui sont absorbés par la paroi du rumen. Elles produisent aussi des protéines pour créer de l’énergie.

Le bol alimentaire est ensuite filtré par le réticulum. Il laisse passer les liquides et les morceaux fins, les plus gros morceaux sont dirigés vers l’œsophage ou ils sont régurgités, mastiqués puis ravalés par la vache (c’est la rumination).

Ensuite le bol alimentaire passe par le feuillet, une deuxième chambre à fermentation qui complète la fermentation du rumen. Pour finir, les aliments se retrouvent dans la caillette qui est semblable à notre estomac : son pH est très acide et la digestion enzymatique commence. Elle se poursuivra dans l’intestin grêle.

Le rôle du sel dans l’alimentation de la vache

Distributeur de sel

Dans la nature, les vaches consomment de l’argile, cela améliore l’efficacité de leur digestion.

Si des animaux boivent leur urine, cela peut être un signe de manque de sel. Le sel leur est indispensable, il permet entre autre de maintenir le PH dans le rumen (en cas d'acidose, la consommation de sel augmente fortement pour calmer l'acidité du rumen).

Il est très important de maîtriser l’approvisionnement en minéraux des bovins. Pour se faire, Olivier dispose des blocs de sel en extérieur, à proximité des étables. Le sel (chlorure de sodium) apporte le sodium et le chlore qui sont les deux principaux cations (ions positifs) des liquides extracellulaires indispensables pour l'organisme. Il augmente l'appétit, fait saliver et boire, favorise la digestion ; une carence en sel est responsable d'une baisse d'appétit et de la production laitière, de problèmes d'infécondité mais aussi de maladies. Chez les veaux la carence en sel provoque une mauvaise croissance.
La consommation moyenne de sel d'une vache est de 60 grammes par jour.

Système sensoriel

La vache a une bonne mémoire visuelle, mais elle ne voit pas bien clair. Lorsque l’animal passe du jour à l’obscurité, son œil met 10 fois plus de temps que le nôtre pour s'adapter (3 minutes pour les bovins contre 30 secondes pour l’homme). Ainsi, lorsqu’il vient de l’extérieur, pour faire rentrer un bovin dans une étable, Olivier devra attendre environ 3 minutes dès lors que l’animal regardera à l’intérieur. Par contre le passage de l’obscurité au jour, ne pose jamais de problèmes, dans ce sens, l’adaptation est très rapide.

Le systéme sensoriel de la vache

Grâce à la position latérale de leurs yeux et de leurs pupilles de forme rectangulaire, les vaches ont un large champ de vision : binoculaire devant de 330° à 360° et monoculaire sur les côtés de 25° à 50°.
Mais cette position des yeux ne présente pas que des avantages. Elle empêche les bovins de concentrer les rayons visuels en deçà d’un point situé à un mètre en avant de l’os frontal (cône d’ombre).

Les bovins ne voient pas autant de couleurs que nous, les résultats expérimentaux convergent, ils nous indiquent que les bovins perçoivent et différencient correctement les couleurs de longueur d’onde moyenne et longue (550 nm à 700 nm), c’est à dire proche du rouge. Par contre, ils discernent mal les couleurs de faible longueur d’onde (400 nm à 500 nm), c’est à dire proche du bleu. De plus, l’orange est souvent confondu avec le jaune. Mais la vision des couleurs leur est sans doute peut utile, les bovins semblant plus sensibles à la variation d’intensité lumineuse.

La spécificité de leur rétine, permet aux vaches de déceler des mouvements imperceptibles pour l’homme. Par exemple ; lorsqu’un homme bouge ses bras de façon circulaire, la vache distingue une série de bras décrivant un demi-cercle alors qu’un homme voit le bras seulement au début et à la fin du mouvement. Schématiquement, la vache réalise une série de photos alors que l’homme réalise un film. Cette extrême décomposition des mouvements explique la peur des bovins face à des mouvements trop rapides.

Les vaches entendent bien (de 23 Hz à 45 000 Hz, contre 65 à 45000 Hz pour les chiens et 20 à 20000 Hz pour les humains) et sont particulièrement réactives aux sons dont la fréquence se situe entre 6000 et 8000 Hz.

La communication des vaches

Communication des vaches

La communication des vaches passe par des vocalises et un grand nombre de signaux visuels. C'est principalement par les mouvements de la tête et du corps qu'elles s'échangent des informations. Leur posture véhicule leurs intentions à leurs congénères : Agressivité (tête penchée et cornes vers l'avant), soumission (cou et tête baissé), curiosité (tête haute, cou étiré et museau en avant)...

Un puissant odorat, élément majeur de l’interaction sociale

Munie d’un grand nombre de glandes odoriférantes, la vache s’entoure d’un "parfum émotionnel", véritable carte d'identité du bovin.
Grace à la finesse de leur odorat, les bovins évaluent leur environnement par les phéromones (substances chimiques, émises par la plupart des animaux et certains végétaux, qui agissent comme des messagers entre les individus) qui sont dégagées et adaptent leurs attitudes en fonction des messages olfactifs reçus. Ils ont aussi une mémoire très persistante des odeurs.

Risque sanitaire des bovins